MEAUX - Château-Thierry (Région) - PARIS
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Bilan vocal, Cours de Chant (recherche physiologique),
Stages privés et collectifs, Formations Professionnelles
À DOMICILE (Sauf Paris), EN STUDIO PAR VISIOCONFÉRENCE
Du Débutant amateur au professionnel en difficultés
PRESTATAIRE indépendant DE FORMATION PROFESSIONNELLE
Déclaration Préfecture de Région ILE-DE-FRANCE N°11770687577 attribué sur dossier professionnel complet.
Ne vaut pas agrément de l'Etat. Devis/Facture, Contrat de Formation Professionnelle, Convention (Art. L.6313-3 et suiv. du CT)
(Demandes de financement notamment auprès de l'AFDAS et FIFPL)
Francis POULENC - La voix humaine (Extraits)
Graziella GONZALEZ (Chant)
Richard ANDERSON (Piano)
CHANT PHYSIOLOGIQUE (V)
TOUT CHANTEUR DOIT COMMENCER
PAR SE POSER UN CERTAIN NOMBRE DE QUESTIONS.
INTRODUCTION
Notre instrument est fait de cartilages, de ligaments, de muscles anatomiquement les mêmes pour tous mais physiologiquement différents (masse, élasticité etc), tous dépendant les uns des autres.
Faire une FIXATION SUR LES CORDES VOCALES est une PREMIÈRE ERREUR magistrale. Certes, elles servent à définir le type de voix de chaque chanteur, mais la première pensée doit être qu'elles DÉPENDENT TOTALEMENT de l'état du terrain auquel elles appartiennent : autrement dit, UNIQUEMENT DE L’ÉTAT DE NOTRE LARYNX, c'est-à-dire de son bon fonctionnement physiologique duquel elles sont totalement tributaires.
Faire une FIXATION SUR LE VOLUME SONORE, "vouloir" une ampleur vocale IMMÉDIATEMENT est une SECONDE ERREUR magistrale.
Le volume dépend de la qualité des résonateurs, donc, de la morphologie faciale: visage large, carré laissant la place à des résonateurs qui permettront des sons alliant rondeur et timbre; visage plus "anguleux", donc aux résonateurs peu développés, avec des sons, généralement plus timbrés, moins chauds); de l'ampleur de la cage thoracique, et de la qualité de la prise d'air tributaire d'une respiration physiologique entraînant le fonctionnement physiologique du larynx. Alors seulement, le son parvient dans le bon axe par rapport à l'ouverture des résonateurs, permettant ainsi l'amplification par l'enrichissement des harmoniques.
Ne pas en tenir compte, mène à la mise en place de "ficelles" et à un forçage vocal, avec toutes ses conséquences.. L'émission physiologique du son, seule, permet de trouver, dans un premier temps, sa véritable ampleur vocale naturelle. Ce qui prend du temps.
Faire une FIXATION SUR LE TIMBRE est une TROISIÈME ERREUR menant vers un timbre FACTICE, souvent désagréable, obtenu par "ficelles", et à plus ou moins brève échéance, à un déséquilibre du larynx. En effet, en conséquence de la morphologie du voile du palais (mou), épais ou fin, long ou court, souple ou moins souple, de la luette longue ou courte, épaisse ou fluette, de la langue épaisse ou mince, étroite ou large
D'où les dégradations vocales qui seront sources inévitablement des questions que devraient se poser les chanteurs, y compris professionnels, à un moment donné ou à un autre, et que devrait se poser un bon nombre de professeurs de chant, s'ils ont un minimum d'oreille, de subtilité sensorielle, de musicalité et surtout, d'humilité.
QUESTIONNEMENT
Quel est mon ressenti lorsque je chante : existe-t-il en moi une sensation de bonheur physique, psychologique, auditif lorsque je chante? En somme, de plénitude de tout mon être?
Suis-je maître de ma musculature comme un chef d'orchestre dirige ses musiciens, ou bien est-ce ma musculature qui m'entraîne où elle veut, en quelque sorte, comme certain chien emmène leur maître promener?
Ai-je une sensation de facilité à émettre ma voix sur l’ensemble de son étendue?
Puis-je augmenter un son ou le diminuer comme je veux, y compris sur les aigus?
Puis-je conserver la même intensité sonore du grave à l'aigu ? Autrement dit, puis-je "partir d'un point d'intensité 10" et conserver ce point d'intensité 10 jusque dans mes aigus?
Vais-je avec facilité vers mes aigus, sans crier, sans avoir systématiquement recours à un apport de souffle supplémentaire?
N'ai-je aucune sensation de fuite d’air (voile, essoufflement), d'échauffement anormal comme si mon souffle "râpait", de gêne voire petit élancement (comme une piqûre d'aiguille) ou douleur au niveau de la gorge ?
Ai-je des problèmes avec les fameux « passages », donc d’homogénéité ?
Puis-je moduler mes couleurs tel un peintre avec sa palette, en fonction du compositeur, de l'écriture musicale, de la phrase musicale, du mot, voire de la syllabe?
Puis-je "dire" mon texte avec aisance? Ma langue fonctionne-t-elle ou est-elle comme figée ?
Suis-je à l'aise dans le jeu consonne-voyelle ?
Suis-je essoufflé, poussif, voire un peu rougeoyant, les veines du cou ressortent-elles au fur-et-à-mesure que je monte (principalement les hommes) ?
Ma langue "grelotte"-t-elle, ma mâchoire inférieure tremblote-t-elle dès que j'atteins les aigus? (principalement les femmes). Ma lèvre supérieure est-elle marquée par un rictus, ma mâchoire inférieure, part-elle de travers par moments ? (principalement chez les hommes)
Suis-je obligé de tourner la tête ou de la pencher d'un côté ou de l'autre dès que je vais vers les aigus ou dès que je commence une phrase ?
Existe-t-il une sensation de fatigue, d’enrouement de la voix après mon cours de chant ou après une prestation ? Cette fatigue persiste-elle longtemps après l'acte vocal ou disparaît-elle après quelques minutes de repos (comme tout sportif de haut niveau après un travail intense) ?
Puis-je chanter pendant 4 ou 5 heures en sentant que plus je chante, mieux je me sens, comme si je passais entre les mains d’un masseur?
Puis-je chanter un rôle et le répéter, deux voire trois fois, intégralement, à pleine voix, et non en "marquant" simplement?
Puis-je chanter en quasi toutes circonstances, pour le moins travailler même en cas de laryngite (si elle n'est pas virale), et mon travail améliore-t-il la situation ?
Puis-je chanter à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, et même après une nuit blanche ?
Puis-je chanter dans n’importe quelle acoustique ou noyer dans un chœur, sans me fatiguer ?
J'ai une voix dite "lyrique", j'ai plus de 20 ans, et pourtant, je chante toujours avec une voix d'adolescente, voire n'ayant pas encore fait sa puberté : Est-ce normal ou bien cela pourrait-il venir de ma technique vocale?
ET SURTOUT, QUELLE TÊTE je fais en chantant, me regarder dans une glace me fait-il peur? La morphologie de mon visage est-elle respectée ou bien suis-je grimaçant, le visage déformé par l’effort ? En somme, ai-je une "tête à massacre"?
Mes grimaces faciales sont-elles voulues pour les besoins dramatiques ou tout simplement l'une des "ficelles" pour compenser une faiblesse ressentie et "maintenir" la musculature coûte que coûte ?
Puis-je "couler" mon son dans le moule que j'ai préparé, ou ai-je besoin d'un "coup de glotte" sinon il ne sort pas , la voix "craque" ?
EN CONCLUSION
Si une seule de ces questions vous interpelle parce que votre réponse est positive, alors même et surtout si vous êtes régulièrement sur scène, il est temps de réagir sérieusement….. avant qu'une dégradation vocale déjà en embuscade au regard de l'un des symptômes décrits ci-dessus, ne s'installe malheureusement, plus ou moins rapidement, et ne devienne irréversible… afin de comprendre le processus de cette dégradation et d'apprendre comment vous rééduquez
Aussi étrange que cela puisse paraître et contrairement à ce que s’imaginent certains chanteurs, une voix dite « naturelle » ne fonctionne pas forcément « physiologiquement », ou peut très rapidement, ne plus fonctionner parfaitement physiologiquement, sans que le chanteur ne s’en aperçoive avant une dégradation vocale avancée.
Seul, (re)trouver une technique de chant véritablement physiologique, donc totalement personnalisée, ramènera le chanteur dans la bonne « voix »….. car il est dangereux de vouloir glisser tous les chanteurs dans le même moule : chaque chanteur est une entité propre.